30 mars 2011

Communiqué de presse du Parti du Travail quant à la consultation sur le Projet de Constitution de l’Assemblée constituante

Communiqué rédigé par mes soins





Il y a près de trois ans de cela, le Parti du Travail s’était opposé à une révision totale de la Constitution, puisqu’il était absolument évident qu’en cette période de réaction sur toute la ligne un tel exercice signifierait la liquidation de tous les acquis sociaux et démocratiques du XXème siècle. Aujourd’hui, l’avant-projet de Constitution sur lequel nous sommes consultés prouve que nous avions absolument raison. Malgré que le projet de nouvelle Constitution soit plus détaillé, plus précis, parfois mieux et plus élégamment écrit que la Constitution actuelle, et qu’il prévoit même quelques progrès, très minimes, dans le domaine de certains droits sociaux et démocratiques, il contient des régressions importantes qui le rendent globalement inacceptable.





Le Parti du Travail ne peut accepter que des dispositions progressistes acquises de haute lutte et en votations populaires dans le domaine des droits des locataires (nous soutenons pleinement la lutte que l’ASLOCA mène aujourd’hui pour les sauvegarder), les dispositions précises sur l’énergie, garantie d’une réelle politique environnementale, et de l’interdiction du nucléaire, passent à la trappe. La disposition restrictive qui limite le droit à la grève au nom de la paix du travail est totalement inacceptable. Le Parti du Travail rappelle que dans une société objectivement fondée sur l’exploitation et l’opposition antagonique entre classes, il ne peut y avoir de «paix» du travail, celle-ci n’est qu’une escroquerie patronale destinée à désarmer les travailleurs et de resserrer leurs chaînes. Le droit à la grève, ainsi que le droit pour les syndicats à être présents dans l’entreprises, doivent être garantis sans restriction aucune. Il n’est pas plus acceptable de vider de leur substance par l’usage des formulations plus floues ou moins contraignantes. Enfin, le Parti du Travail considère que plutôt que de promouvoir une représentation équilibrée des hommes et des femmes au sein de l’autorité (du reste nous ne voyons pas trop ce que signifie une représentation équilibrée), l’Etat doit garantir, dans la mesure du possible, une représentation égale dans la fonction publique, et non seulement dans les autorités.





Aucun des acquis obtenus en votation populaire n’est négociable, et le Parti du Travail se battra pour qu’une nouvelle Constitution qui n’en liquide ne serait-ce qu’un seul soit refusée par le peuple.





Pour le Parti du Travail








Jean Spielmann


Président





Alexander Eniline


Secrétaire cantonal