18 novembre 2010

G 20 sur fonds de crise et de tensions



Les 11 et 12 novembre derniers était réuni à Séoul, en Corée du Sud, le sommet du G 20, organisation formée des 20 pays les plus puissants du monde qui ensemble représentent 80% du commerce mondial et plus de 90% du PIB de la planète et qui ensemble s’entendent de ce qu’il en est des grandes questions économiques mondiales, sans demander l’avis des 162 autres pays souverains membres de l’ONU. Font partie de ce club de grandes puissances les grandes puissances capitalistes membres du G 8, à savoir les USA, les USA, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Canada et la Russie ; cinq grands pays émergents que sont la Chine, le Brésil, l’Inde, le Mexique et l’Afrique du Sud ; ainsi que l’Australie, la Corée du Sud, la Turquie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine et l’Indonésie ; le vingtième membre étant l’Union européenne.

«Qui ensemble s’entendent» avions nous dit…disons plutôt font semblent de vouloir s’entendre car à Séoul ils ne se sont pas entendus sur grand-chose, les divergences ayant été trop fortes : le sommet a fini par adopter une déclaration en 22 points tellement minimale (elle ne prévoit que des «directives indicatives») qu’elle mérite à peine d’être qualifiée d’accord. C’est que nous sommes en pleine crise systémique du capitalisme mondial, l’économie est en récession et les fondés de pouvoir de la bourgeoisie ne croient guère à leurs fables sur la reprise irréversible dont ils ne se privent pas de nous abreuver. Dans cette situation de contraction des débouchés pour le capital, la concurrence entre les grandes puissances capitalistes pour le contrôle du marché mondial se durcit, ce qui conduit inévitablement à des antagonismes entre elles. A Séoul le point d’achoppement porta sur la politique monétaire. En effet, en période de crise plus encore que de coutume, chaque puissance capitaliste a intérêt à dévaluer sa monnaie afin de favoriser ses exportations en assurant ainsi leur bon marché…mais chacune a par la même occasion intérêt à ce que les autres n’en fassent pas de même afin d’assurer des débouchés à ses exportations. Dans une situation de concurrence acharnée pour le contrôle de parts de marché, cette réalité ne peut mener qu’à une guerre des changes acharnée.

Or justement à la veille du sommet la Réserve fédérale avait annoncé l’achat de 600 milliards de dollars, une façon d’inonder le monde de billets verts, d’en baisser ainsi le prix et en favorisant les exportations américaine de rééquilibrer un peu la balance commerciale fortement déficitaire de l’Empire dont la dette se monte aujourd’hui à 14 billions de dollars, l’équivalent de son PIB, dont le budget reste fortement déficitaire à cause des cadeaux aux banques et à des dépenses militaires équivalentes à ceux de tous les autres Etats de la planète réunis, et qui plus est en hausse constante, où le chômage dépasse les 10% et des milliers de familles font l’objet d’une saisie. Cette mesure a provoqué l’ire de la Chine et du Brésil, mais aussi de l’Union Européenne, en particulier de l’Allemagne, qui n’ont pas manqué d’accuser les USA de «dumping monétaire». Luiz Inácio Lula da Silva, président sortant du Brésil, a déclaré : « Si les pays les plus riches ne consomment pas et que tous veuillent favoriser leur économie à partir des exportations, le monde fera faillite parce que plus personne n’achètera. Tout le monde veut vendre… »

De leur côté, les USA ont tenté de forcer la Chine, qu’ils accusent de se livrer à une concurrence monétaire déloyale en sous-évaluant le yuan, de réévaluer. Sans surprise ils ont reçu une fin de non-recevoir de la Chine, qui refuse toute ingérence extérieure dans sa politique ; ce d’autant que le yuan a déjà été réévalué depuis 2005 de 8,28 pour un dollar à moins de 6,70 aujourd’hui et qu’une dévaluation brutale aurait pour conséquence la faillite de nombreuses entreprises chinoises avec des conséquences économiques et sociales catastrophiques. Dans ces conditions pas étonnant que le G 20 ne débouche sur pas grand-chose. Hu Jintao, président de la République populaire de Chine, a déclaré : « La relance n’est pas solide et les déficits causent une grande incertitude. […] La situation de l’emploi dans les pays développés est sombre et les marchés émergents font face à des pressions inflationnistes et à des bulles des cours des actifs. » Quant aux mesures sur lesquelles les 20 ont réussi à s’entendre, elles constituent plus qu’autre chose une fuite en avant, le renforcement des politiques néolibérales qui ont précipité l’économie mondiale dans la crise : droit de veto des USA préservé pour la réforme du FMI, non remise en cause de la suprématie du dollar, aboutissement du Cycle de Doha et libéralisation des échanges.

Pendant que les leaders des grandes puissances capitalistes montraient une totale incapacité de faire face à la situation, plus généralement le non-sens des solutions capitaliste face à la crise du capitalisme, près de 40'000 travailleurs étaient rassemblés à Séoul pour manifester contre le G 20 à l’appel des syndicats sud-coréens. Ils manifestaient contre les décideurs du G 20 qui n’ont d’autre solutions à la crise que de la faire payer aux travailleurs par le démantèlement de leurs droits et de l’Etat social, , la baisse de leurs salaires, ainsi que pour dénoncer l’illégitimité fondamentale du G 20, ce club de quelques grandes puissances qui décide au nom de tous sans même consulter les 162 autres pays du monde. Face à la manifestation pacifique des travailleurs l’Etat sud-coréen a déployé plus de 70'000 policiers qui ont dispersé la foule à coup de lacrymogènes et de matraques. C’est que la Corée du Sud reste un pays où la dictature patronale n’est pas même dissimulée, où le droit d’association et de négociation collective ne sont pas garantit et où l’Etat réprime les syndicats dans le privé, mais aussi dans le public.

La crise est finie, qu’ils disent !

Vous en souvient-il ? Il n’y a pas si longtemps, tous les «experts» néolibéraux et les journalistes bourgeois louaient l’Irlande, ce «tigre celtique» à la croissance dynamique, aux banques compétitives…Il y a moins longtemps encore, les mêmes «experts» et journalistes affirmaient sur un ton péremptoire que la crise, qu’ils avaient pourtant sur un ton tout aussi péremptoire prétendu impossible avant qu’elle n’éclate, serait finie, que l’économie mondiale serait en pleine reprise lente mais inéluctable, que la crise financière ne serait pas prête à se reproduire…

Or le Temps dévoile ce mercredi 17 septembre d’une manière on ne peut plus explicite la triste réalité au sujet du «tigre celtique» et de la soi-disant «reprise». Il apparaît que la croissance irlandaise d’avant la crise n’était fondée que sur la spéculation à outrance et la bulle immobilière …croissance purement artificielle donc et mise en échec aujourd’hui : les banques irlandaises ne valent plus que 2% de leur valeur de 2007 ! De plus l’Etat irlandais, qui s’est endetté à hauteur de 32% du PIB, non pour financer les prestations sociales mais pour soutenir ses banques par des crédits bon-marché (c’est le Temps qui le dit !), bien qu’il est encore de l’argent pour six mois, n’est plus solvable.

Bien que l’Irlande ne l’ait pas officiellement demandé, la Commission européenne prépare d’urgence un plan de sauvetage pour les banques irlandaises, sans avancer de chiffres pour l’instant (mais qui seront sans doute conséquent…le sauvetage des banquiers pourrait coûter 70 milliards d’euros, soit deux années complètes de rentrées fiscales de l’Irlande), car la zone euro est menacée de contagion, si bien qu’Angela Merkel ait jugé utile de parler de sa «survie» ! Voilà au moins qui montre ce que vaut la soi-disant «reprise»…

14 novembre 2010

«Vive la grande révolution socialiste d’Octobre !»




Ils étaient plus de 50'000 membres et sympathisants du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF) rassemblés à Moscou le dimanche 7 novembre dernier à célébrer le 93ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, si nombreux que même la gigantesque place Théâtralnaya où se déroulait le meeting ne fut pas assez grande pour tous les contenir. Car tous les discours démagogiques des pseudo-intellectuels apologétiques du capitalisme qui ne voient dans l’engagement communiste dans les anciens pays socialistes qu’une simple «nostalgie» de la vielle génération, malgré toute la propagande mensongère des médias à la solde du nouveau régime oligarchique du Kremlin ne peuvent rien y changer : le drapeau rouge de la révolution d’Octobre garde toute sa raison d’être pour les travailleurs du pays où pour la première fois il s’est levé, la Russie. La KPRF, qui revendique fièrement son héritage soviétique, est aujourd’hui le deuxième parti du pays et un parti de masse comptant plus de 150'000 membres, qui plus est un parti de masse en pleine expansion qui a enregistré plus de 25'000 adhésions cette année, surtout parmi la jeune génération. Un parti de masse dont la crédibilité vient de sa capacité à organiser la résistance populaire contre la politique antisociale et désastreuse pour le peuple et le pays du pouvoir mafieux en place et dont les résultats électoraux sont en hausse. Ainsi le KPRF a pris récemment plusieurs villes aux dernières élections régionales et le pouvoir n’a pu lui accorder, malgré des fraudes électorales massives, moins que des scores approchant les 20%, pas plus qu’à cacher le discrédit de «Russie Unie», le parti au pouvoir.


Dans son programme, le KPRF définit ainsi sa raison d’être : «le Parti communiste de la Fédération de Russie a mené une lutte sans compromis contre la restauration du capitalisme, la destruction de l’URSS et l’anéantissement du pouvoir soviétique. Le KPRF agit comme étant la seule organisation politique défendant toujours les droits des travailleurs salariés ainsi que les intérêts de la nation et de l’Etat. Le but stratégique du parti est la construction en Russie d’un socialisme rénové, d’un socialisme du XXI siècle. » Le KPRF considère que «malgré un écart temporaire de la voie révolutionnaire, l’époque contemporaine correspond à un passage du capitalisme au socialisme.» Dans la résolution concernant la préparation de la célébration du 93ème anniversaire de la révolution d’Octobre, le Comité central du KPRF déclare : «La victoire de la grande révolution socialiste d’Octobre signifiait l’établissement du pouvoir des travailleurs sur une très grande partie de la planète. Elle a permis la création d’un pays des soviets uni, indépendant et multinational. L’inégalité de classe et d’ordre restait dans le passé. Furent atteintes une alphabétisation universelle, le plein emploi et une protection sociale garantie. Le pouvoir populaire visait à rendre l’enfance heureuse et la vieillesse digne et justifiée.» Malgré tout, la première expérience de socialisme possédait des tares dues à la nécessité de devoir survivre dans des conditions très dures et de résoudre de nombreuses difficultés léguées par le capitalisme : à la longue, ces tares, que le KPRF analyse en détail dans son programme, menèrent à la coupure d’entre le sommet du PCUS et les masses, et permirent à des éléments carriéristes et opportunistes d’en prendre le contrôle et de liquider le socialisme.

C’est en substance la même chose que dit Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie, le seul pays d’Europe à posséder un régime authentiquement progressiste, dans son message à ses concitoyens pour le 7 novembre : «Le 7 novembre 1917, nos grands-pères et nos arrière-grands-pères firent le premier pas sur le chemin d’une société socialement juste, réalisé le droit des nations à l’autodétermination et posé les fondations de la construction de l’Etat biélorusse.» Quant au camarade Ziouganov, président du Comité central du KPRF, il conclut ainsi son allocution pour le 93ème anniversaire de la révolution d’octobre : « Au XXème siècle, notre Parti a relevé trois fois notre pays de situations extrêmement délicates. Et au XXIème siècle, les communistes, avec les forces populaires patriotiques, sous la bannière de la grande révolution d'Octobre et de la grande Victoire assureront son rétablissement à l'avenir! Notre cause est juste, à nous la victoire! »

07 novembre 2010

Hommage de la gauche à Nestor Kirchner

Nestor et Cristina Kirchner en 2007



Mercredi 27 septembre est décédé après deux arrêts cardiaques Nestor Kirchner, président de l’Argentine entre 2003 et 2007, et époux de l’actuelle présidente Cristina Fernandez. Membre de l’aile gauche du Parti justicialiste, il restera dans les mémoires comme celui qui a rétabli l’Argentine saignée par la politique néolibérale de son prédécesseur Carlos Menem, sous les dictats du FMI et des USA. Pendant son mandat présidentiel, Nestor Kirchner a mené politique sociale et économique progressiste, ainsi qu’une politique d’indépendance nationale, secouant le joug des Etats-Unis. Des dizaines de milliers d’Argentins sont déjà venus lui rendre un dernier hommage pendant la veillée funèbre, et plusieurs présidents d’Amérique latine ont été présents aux obsèques.

Patricio Etchegarray, secrétaire général du PC d’Argentine, a tenu à rendre un dernier hommage à l’ancien président : « Dans le cadre des processus de transformations qui se déroulent actuellement en Amérique Latine, les mesures prises par l'ancien président en faveur des couches populaires, de l'intégration latino-américaine, du respect des Droits de l'Homme et du retour du débat politique sont partie constituante de l'héritage avec lequel compte aujourd'hui la société argentine pour continuer à avancer sur le chemin de la justice et de l'inclusion sociale. »

Rafael Correa, président de l’Equateur a dit quant à lui : "Kirchner était un ami intime et un camarade dans la lutte pour la souveraineté et la justice sur notre continent. Il s'agit de la mort d'un être cher, mais aussi de l'homme politique le plus important de la nouvelle génération Argentine.

C'est la mort d'un des plus grands dirigeants de la reconstruction et de l'espérance de l'Amérique Latine, de la nouvelle Argentine qui a été capable de serrer dans ses bras ses frères latino-américains, à renforcer le drapeau de la dignité, de l'équité et de l'intégration. »

Les Républicains prennent leur revanche sur Obama



Résultats pour la Chambre des représentants


Il n’y a pas même deux ans, de l’Europe aux Etats-Unis, de la droite classique à la gauche, voire même jusqu’à certaines fractions de la gauche radicale, le monde était comme absorbé par un délire collectif, une adoration acritique, irrationnelle et quasi-religieuse de Barack Obama. Aujourd’hui on en est loin, très loin. Le président Obama a bel et bien perdu l’auréole qu’avait le candidat démocrate…et perdu les élections de mi-mandat par la même occasion. Dimanche 30 octobre, les étatsuniens avaient voté pour réélire la totalité de la Chambre des représentants, la chambre basse du Congrès, une partie du Sénat, la chambre haute, et plusieurs gouverneurs des Etats fédéraux. Les résultats provisoires sont tombés : le Parti Républicain gagne largement la majorité à la chambre basse, quoique pas suffisamment pour contrer un veto présidentiel, ainsi que plusieurs sièges de gouverneurs ; par contre les démocrates conservent une courte majorité au Sénat.

Ce vote témoigne avant tout de la désillusion du peuple américain envers le président Obama. En effet, ce dernier, à grand coups de communication politique, de beaux discours vides et de slogans creux avait réussi durant l’espace d’une campagne à incarner un espoir de changement, quoique plus que nébuleux. C’est qu’Obama fut le candidat de Wall Street, et s’il a pu sembler incarner les espérances populaires, ce n’était que sur un mode illusoire. Une fois au pouvoir, Obama ne pouvait que décevoir. Le changement promis devais nécessairement se révéler ce qu’il était : du vent, une posture rhétorique, une rupture illusoire avec le bushisme, et qui tenait plus du dévoiement politicien d’un mouvement de protestation réel que d’une rupture véritable.

La nouvelle administration démocrate ne put que révéler ce qu’elle ne pouvait qu’être : un gouvernement bourgeois au service du grand capital impérialiste, et comme telle quant au fond dans la continuité de l’administration Bush. La politique étrangère des USA resta quant à l’essentiel la même. Sur le plan intérieur, l’administration Obama sauva les banques à coups de milliards et négocia un plan de relance avec Wall Street, qui sans doute relança la croissance, mais sans création d’emploi, tel que seuls les milieux financiers en profitent alors que le taux de chômage atteint les 10%. La réforme du système de santé fut sans doute un progrès indéniable, mais toutefois plus que limité. Aucune assurance publique, aussi modeste soit elle, ne fut créée, et si l’assurance privée est devenue obligatoire et subventionnée pour les bas revenus, elle n’est pas soumise à un catalogue de prestations obligatoires et restera plus que minimale. Enfin une réforme financière fut mise en place, mais à part quelques règles très limitées pour éviter une nouvelle crise à court terme, elle n’introduit aucune régulation à même de freiner la spéculation sans limites.

Face à ce bilan décevant, en l’absence d’une opposition de gauche significative, et étant donnée l’inféodation des syndicats au Parti démocrate, les républicains on réussi à canaliser le mécontentement populaire et à se faire passer, par des procédés largement démagogiques, pour une force d’opposition populaire et démocratique au prétendu «centralisme socialiste» d’Obama. Usant et abusant de la pire démagogie d’extrême-droite, le Parti républicain a glissé plus à droite encore qu’il ne l’était déjà sous George W. Bush. Ce glissement à l’extrême-droite fut nettement renforcé par l’émergence du Tea Party, une mouvance à l’ultra-droite du Parti républicain organisé autour de l’ex colistière de John McCain, Sarah Palin. Si le Tea Party reste à ce jour un mouvement hétéroclite, il a réussi à s’imposer comme une force politique réelle, à la fois à l’intérieur du Parti républicain et autonome face à lui, et qui peut désormais dicter son agenda réactionnaire, se faisant passer pour un mouvement de révolte populaire et dévoyant le mécontentement des masses vers un projet rétrograde et profondément antipopulaire : réduction du poids de l’Etat fédéral «surdimensionné», suppression de toutes les prestations sociales et de tous les services publics, idéalisation d’un passé mythifié, démagogie raciste haineuse, conservatisme sociétal poussé à l’extrême, xénophobie, islamophobie, etc.

La cohabitation entre une administration et un Sénat démocrate et une Chambre des représentants républicaine, avec sur sa droite le Tea Party, s’annonce difficile et les néoconservateurs ont actuellement l’avantage. Toutefois, Sam Webb, président du Parti communiste des USA (CPUSA) pense que la domination de l’ultra-droite sera de courte durée. Dans l’article rédigé par lui pour People’s world, le journal du CPUSA, sur les résultats des élections il affirme : «Les républicains vont se prélasser dans l’éclat de leur victoire pendant un moment, mais ne soyez pas surpris quand beaucoup de gens qui ont voté pour eux seront désillusionnés par leur politique. Et sur cette base émergera une coalition populaire plus grande et plus forte que celle qui a élu Obama en 2008.» Sans doute, à condition de reposer sur un projet politique autrement consistant qu'un vide "Yes we can".