27 août 2010

NON au démantèlement de l'assurance-chômage!





Tract du PdT pour les votations nationales du 26.09.10, rédigé par mes soins
Le 26 septembre, non au démantèlement de la LACI !Le 16 mars 2010, l’Assemblée fédérale votait la 4ème révision de la LACI (loi sur l’assurance chômage et insolvabilité), un texte d’inspiration violemment patronale et antisociale. Cette révision constitue une baisse des prestations aussi énorme que scandaleuse, avec quasiment aucune contrepartie. Cette révision est surtout une attaque frontale contre les jeunes travailleurs, dont elle réduit les droits d’une façon aussi injuste qu’arbitraire. Aussi un front de résistance s’est-il rapidement constitué contre cette régression sociale, rassemblant les partis politiques de gauche, les syndicats et les associations progressistes. Le Parti Suisse du Travail s’est beaucoup impliqué dans cette lutte, tant dans le Comité national contre le démantèlement de la LACI que dans la rue. Sachant que les opposants à cette régression n’auront aucune peine à récolter les 50'000 signatures nécessaires pour le référendum, le Conseil fédéral a avant même le dépôt des signatures fixé la date de la votation à ce 26 septembre 2010 pour réduire la durée de la campagne pour les opposants, qui effectivement on récolté plus de 150'000 signatures, et pour que les étudiants, qui sont parmi les principales victimes de la révisions, votent tout de suite dès le début des cours, sans que les syndicats étudiants aient pu faire campagne. Le 26 septembre, un NON s’impose face à cette inacceptable régression sociale !

Le démantèlement en chiffres

 Pour continuer de toucher 400 jours d’indemnités, il faudra avoir cotisé 18 mois, contre 12 aujourd’hui. 12 mois de cotisations ne donneront plus le droit qu’à 260 jours d’indemnités.

 Ceux qui n’auront pas pu cotiser suffisamment (interruption de carrière, maladie, sortie de formation,…) n’auront plus le droit qu’à 90 jours d’indemnités.

 Les jeunes de moins de 25 ans n’auront plus le droit qu’à 200 jours d’indemnités contre 400 aujourd’hui, tout à fait arbitrairement, pour le seul tort d’avoir moins de 25 ans. Les étudiants en fin de formation n’auront plus le droit qu’à 90 jours d’indemnisations, contre 260 aujourd’hui.

 Les jeunes de moins de 30 ans seront contraints d’accepter un travail sans aucun rapport avec leur formation, de fait n’importe quel travail et à n’importe quel salaire.

 Les assurés de plus de 55 ans devront avoir cotisé 24 mois au lieu de 18 aujourd’hui pour continuer à pouvoir toucher 520 indemnités (ou 640 dès 61 an)

 Le délai d’attente sans indemnisation passera de 5 jours aujourd’hui à 10, 15 ou 20 selon le revenu.

 Les cantons connaissant un fort taux de chômage ne pourront plus demander 120 jours d’indemnités supplémentaires (comme c’est le cas à Genève aujourd’hui).

 Les revenus de programmes d’emplois publics ne seront plus considérés comme périodes de cotisation.

 Les cotisations seront augmentées de 2% aujourd’hui à 2,2%, ou à 2,5% si la révision est refusée par le peuple.

 1% de solidarité sera prélevé temporairement sur les hauts salaires entre 126'000,- et 315'000,-. Actuellement, pour le calcul des cotisations, les salaires sont plafonnés à 126'000,- ce qui signifie que ceux qui gagnent plus que cette somme ne payent la cotisation de 2% que sur cette part de 126'000,-, le reste du salaire n’étant simplement pas compté, et ceux aussi riches soient-ils. Avec la révision, les hauts-revenus paieraient en plus 1% dit de solidarité sur la tranche de leur salaire entre 126'000,- et 315'000,-, soit toujours une part ridiculement faible de leur démesuré revenu.
Cette révision est inacceptable, les arguments de la droite ne sont que démagogie !
Après le camouflet reçu lorsque les trois quarts des électeurs suisses ont dit NON au vol des rentes du deuxième pilier, les organisations patronales et leurs représentants politiques que sont les partis de droite mettent toutes leurs forces dans la campagne pour essayer de faire passer le démantèlement de la LACI. Les politiciens bourgeois prétendent se soucier de la dette de l’assurance chômage, mais ils parlent beaucoup moins de l’origine de cette dette, dont ils sont entièrement responsables. En effet, en 2004 la majorité bourgeoise de l’Assemblée fédérale décidait de baisser les cotisations pour la LACI de 3% à 2%, soit disant parce que les dettes des années 90 avaient été épongées et que le taux de chômage n’augmenterait plus jamais. Aujourd’hui que le capitalisme entre dans une crise systémique, que le chômage augmente et ne va faire qu’augmenter et que donc l’assurance chômage devient plus indispensable que jamais pour les travailleurs laissés sans emploi, et en particulier pour les jeunes qui sont particulièrement touchés par le chômage. Mais la droite se refuse à augmenter les cotisations, arguant que le pouvoir d’achat de la population baisserait. Au lieu de cela elle préfère continuer son offensive de démantèlement social, qui est une véritable entreprise de guerre contre les travailleurs, contre la majorité de la population de ce pays ; elle démantèle une assurance indispensable pour tous, et s’attaque de façon tout à fait arbitraire et injuste de ce pays. L’argumentation de la droite qui en gros se résume à : « il est indispensable de réduire les prestations pour continuer à toucher des bonnes prestations (sic !), et de toute façon les chômeurs, et en particulier les jeunes, ne sont que des profiteurs qui n’ont qu’à chercher du travail au lieu de demander le chômage », n’est que démagogie sans nom. Le discours méritocratique comme quoi les jeunes qui sont motivés n’ont pas de peine à trouver un emploi est tout simplement contraire à la vérité, le chômage existe objectivement, et il est difficile de trouver un emploi, en particulier pour les jeunes sans grande expérience professionnelle, ainsi qu’après la cinquantaine.

Non seulement cette révision n’est pas nécessaire, mais elle n’est tout simplement pas justifiable. La Confédération n’a eu aucun problème pour offrir un cadeau de 60 milliards à l’UBS, elle n’a pas hésité une seconde pour sauver les profits des spéculateurs, les vrais et richissimes profiteurs de la finance, avec l’argent public. Ces calculs d’épiciers pour économiser sur le dos des chômeurs, de ceux qui sont mis à la rue, victimes de licenciements économiques, pour que les spéculateurs aidés sans contrepartie avec l’argent public s’enrichissent toujours plus est tout simplement révoltant. Or l’argent pour financer l’assurance chômage existe, il suffirait pour cela de déplafonner les salaires et de faire payer les riches sur la totalité de leur salaire et pas sur la seule tranche de 126'000, qui correspond à un salaire de représentant de la classe moyenne. La droite s’y refuse en prétendant que la cotisation pour la LACI deviendrait alors un impôt déguisé. Mais en quoi cela serait-il injuste ? Car la véritable injustice, proprement scandaleuse, n’est-elle pas dans le privilège quasi-féodal accordé aux multimillionnaires de ne payer qu’une infime part de leur immense salaire, proportionnellement bien moindre que ceux qui gagnent beaucoup moins qu’eux, ce qui au fond constitue un impôt dégressif ? Ce serait tout de même le minimum, que tout le monde cotise, si ce n’est à taux progressif, du moins au même taux !

Enfin, si les politiciens de droite peuvent tenter de faire croire que ce qui les préoccupe est la dette de l’assurance-chômage, il est clair que les associations patronales ne sont pas du tout intéressées par le bien commun, leur seule préoccupation étant le profit de leurs membres. Si elles s’engagent tant dans la campagne pour la 4ème révision de la LACI, c’est parce que le démantèlement de cette assurance sociale sert leurs intérêts, aux détriments des intérêts des travailleurs : il permettra d’accroître la concurrence entre travailleurs, pour finalement baisser les salaires pour tous. En effet, bénéficier d’une assurance-chômage de qualité rend l’armée de réserve du capital que sont les chômeurs moins démunis et vulnérables face au patronat, moins contraints d’accepter n’importe quel emploi avec n’importe quel salaire pour survivre. Ainsi, l’assurance-chômage permet aux travailleurs de s’organiser plus facilement afin de lutter pour leurs droits et ainsi améliorer leurs conditions de vie. La droite à la solde du patronat veut justement démanteler cette précieuse assurance afin de rendre les travailleurs plus vulnérables face au capital, dans le but de baisser les salaires et détériorer les conditions de travail pour augmenter encore les profits d’une toute petite élite. L’obligation, tout à fait arbitraire, pour les jeunes de moins de trente ans d’accepter n’importe quel emploi à n’importe quel salaire vise à les mettre en concurrence avec les travailleurs plus âgés, afin de baisser les salaires pour tous.

Pour toutes ces raisons, le Parti du Travail vous appelle à voter NON à la 4ème révision de la LACI !

22 août 2010

Les aveux du traître Gorbatchev

Le traître, perdant le peu de dignité de secrétaire-général
qui lui reste, fait de la pub pour Louis Vuitton




Le journal Russie soviétique, revue théorique du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) a dernièrement publié sur demande de ses lecteurs une déclaration faite par Mikhaïl Gorbatchev en 1999, où, à l'occasion d'un discours (publié par le journal USVIT ("Aube"), n° 24, 1999, Slovakie) il avoue avec cynisme sa trahison envers le peuple d'Union soviétique et le socialisme. Voici une traduction par mes soins de cette déclaration, indispensable pour lever toutes les illusions qui subsistent encore chez certains sur la Perestroïka et le rôle de Gorbatchev et de sa clique, que l'on imagine encore parfois à tort comme une tentative de "démocratisation du socialisme". Sur cette lecture erronée des événements s'appuient tous les révisionnistes pour fonder leur théorie pseudo-historique sur le "système soviétique totalitaire, sclérosé et irréformable", pour justifier leur rejet du socialisme réel et leur reniement opportuniste du marxisme-léninisme pour la social-démocratie, comme par exemple Lucien Sève:"dans ce drame final qu'il a si inventivement tenté de conjurer, Mikhaïl Gorbatchev aura joué le rôle ingrat entre tous du médecin appelé trop tard à prendre en charge un patient déjà perdu, mais que certains membres dans la famille n'en rendront pas moins à jamais responsable du décès" (Lucien Scève, Commencer par les fins, La nouvelle question du communisme, Paris, La Dispute, 1999) . Or cette récente déclaration de Gorbatchev montre la Péréstroïka pour ce qu'elle fut: loin d'être une tentative de sauvetage du socialisme en URSS, elle fut au contraire une entreprise de trahison et de destruction du socialisme et de l'Union soviétique, qui n'était de loin pas moribonde, par Gorbatchev et sa clique de traîtres. Evidemment ses excuses comme quoi ce serait Eltsine et pas lui, lui qui pourtant a ouvert la route à Eltsine, le responsable de la destruction de l'URSS, se passent de commentaires. Par contre, lorsque Gorbatchev se fait le chantre anticommunisme de l'impérialisme étatsunien contre la République Populaire de Chine, cela invite à se poser des questions et à jeter un autre regard sur ce grand pays que celui de la presse bourgeoise...Un jour, Gorbatchev remplacera Judas comme symbole de la trahison au superlatif!

"Le but de toute ma vie fut la destruction du communisme, insupportable dictature sur les hommes. Je fus entièrement soutenu par ma femme, qui en comprit la nécessité encore avant moi. C'est exactement dans ce but que j'ai utilisé ma position dans le Parti et dans le pays. C'est exactement dans ce but que ma femme m'a toujours poussé à occuper une position de plus en plus élevée dans le pays.

Quand j'ai personnellement connu l'Ouest, j'ai compris que je ne pouvais reculer devant le but fixé (Gorbatchev avoue à mots à peine voilés qu'il a agi au service de l'impérialisme, ndt). Et pour l'atteindre je devais remplacer toute la direction du PCUS et de l'URSS, ainsi que la direction de tous les pays socialistes (le rôle de Gorbatchev dans la liquidation des démocraties populaires d'Europe de l'Est fut bien de leur destruction active, et en aucun cas de leur rendre leur souveraineté nationale comme le prétend la propagande bourgeoise, ndt). Mon idéal en ce temps était la voie des pays sociaux-démocrates. L'économie planifiée ne permettait pas de réaliser le potentiel que possédaient les peuples du camps socialiste. Seule un passage à l'économie de marché pouvait donner à nos pays la possibilité de se développer de manière dynamique (elle est belle la réalisation aujourd'hui, entre la désindustrialisation et le chômage de masse, ndt). J'ai réussi à trouver des complices pour la réalisation de ces objectifs. Parmi eux occupent une place spéciale Alexandre Nikolaïevitch Iakovlev et Edouard Amvrossievitch Chevardnadze, dont les mérites dans notre entreprise commune sont tout simplement inestimables.

Le monde sans le communisme aura l'air meilleur. Après l'an 2000 commencera une époque de paix et d'abondance commune (mais bien sûr...ndt). Mais dans le monde subsiste encore une force qui bloquera notre mouvement vers la paix et la création. Je veux parler de la Chine (ce seraient pas les USA et l'UE l'obstacle à la paix des fois...ndt).

J'ai visité la Chine pendant les grandes manifestations étudiantes, lorsqu'il semblait que le communisme tomberait en Chine. J'avais l'intention de parler devant les manifestants sur cette énorme place, leur exprimer ma sympathie et mon soutient, et les convaincre de la nécessité de poursuivre leur combat, pour que la perestroïka commence dans leur pays (voilà qui sans peut-être justifier, du moins explique la répression ordonnée par Deng Xiaoping, ndt). La direction chinoise n'a pas soutenu le mouvement, a cruellement réprimé la manifesation...et a commi une immense erreur. Si la fin du communisme avait alors eu lieu en Chine, il serait plus facile pour le monde d'avancer sur la voie de la justice et de l'entente (cette leçon du docteur Gorby invite à jeter un autre oeil sur la Chine d'aujourd'hui, ndt).

J'avais l'intention de conserver l'URSS dans ses frontières d'alors, mais sous un nouveau nom, reflétant les modification démocratiques ayant eu lieu. Je n'ai pas pu le faire: Eltsine recherchait ardemment le pouvoir sans se représenter ce que c'est qu'un Etat démocratique. C'est lui et lui seul qui détruisit l'URSS (mais oui, c'est toujours de la faute aux autres...ndt), ce qui amena le chaos politique et toutes les difficultés qui suivirent, que vivent aujourd'hui toutes les ex républiques soviétiques (et qui en aucun cas ne sont dues à la liquidation du socialisme...ndt). La Russie ne peut pas être une grande puissance sans l'Ukraine, le Kazakhstan, les républiques du Caucase. Mais elles ont déjà pris leur propre chemin, et leur réunion mécanique n'aurait aucun sens, puisqu'elle déboucherait sur un chaos constitutionnel. Les Etats indépendants ne peuvent s'unir que sur la base d'une idée commune, de l'économie de marché, de la démocratie, des droits égaux pour tous les peuples (bla bla bla...ndt).

Lorsque Eltsine détruisit l'URSS, j'ai quitté le Kremlin, et certains journalistes ont fait la supposition que j'aurais alors pleuré. Mais je n'ai pas pleuré puisque j'en ai fini avec le communisme en Europe. Mais il faut finir avec lui aussi en Asie, puisqu'il est le principal obstacle sur la route de l'humanité vers la réalisation de la paix et de la concorde universelle.

La destruction de l'URSS n'apporte aucun profit aux USA (faut arrêter de se foutre de la gueule du monde des fois...ndt). Ils n'ont plus au monde de partenaire à leur mesure, que pourrait seulement être une URSS démocratique (et pour conserver l'acronyme "CCCP", on pourrait le comprendre comme Union de Républiques Souveraines Libres (Soyouz Svobodnykh Souverennykh Respoublik en Russe, ndt)). Mais je n'ai pas réussi à faire cela. Etant donnée l'absence de partenaire égal pour les Etats-Unis, naturellement nait la tentation de s'attribuer le rôle de l'unique leader mondial, qui ne prends pas en compte l'intérêt des autres (et surtout des petits Etats). Cette erreur est source de maints dangers pour les Etats-Unis eux-mêmes, comme pour le monde entier. Le chemin pour les peuples vers la liberté véritable et long et difficile, mais il sera forcément victorieux. Mais pour cela le monde entier doit se libérer du communisme"